dimanche 17 décembre 2017

L'Oeil dépoussiéré

Cette semaine j'ai effectué un raid dans ce lieu où pullule l'étiquette jaune fluo indécollable. Depuis un moment déjà j'évitais de m'y rendre car pour les personnes de peu de volonté dont je suis c'est un endroit de perdition. J'en reviens toujours avec trois tonnes de bouquins et de DVD sous chaque bras. Cela n'a pas manqué. J'ai opéré une razzia parmi les livres graphiques et rapporté, entre autres, ces trois ouvrages qui ont pour point commun de parer la littérature classique des atours de la BD : ce sont les volumes 1 & 2 du Canon graphique et Monsieur Bermutier de Marteen Vande Wiele.
Les deux volumes du Canon Graphique (il y en a trois en tout), publiés par les éditions Télémaque, présentent des extraits des grands classiques de la littérature mondiale illustrés ou revisités par tout ce que l'univers de la BD et de l'illustration compte de noms prestigieux. Ce sont de bons grands, gros bouquins comme on les aime, de beaux bébés de 450 à 500 pages. Les textes vont de l'Illiade à Baudelaire en passant par le Tao Te King, des contes indiens ou japonais et tout un tas de chef- d'œuvres aussi intéressants que disparates. Quant aux illustrations, tous les genres s'y côtoient. C'est une véritable invitation au voyage et au dépaysement, et à explorer les arcanes de la création et de la pensée humaine.
Monsieur Bermutier, publié chez Casterman, reprend quant à lui des nouvelles de Maupassant d'une manière très habile et dans un style qui ne manque pas de charme. Il se lit d'une traite.

Personne ne peut résister aux classiques quand ils se présentent sous ces traits-là. Ce grand dépoussiérage nous permet de réaliser à quel point ces textes sont intemporels et que ce n'est que le regard que nous portons habituellement sur eux qui les rejette dans le passé.
C'est notre œil qui est empoussiéré.

mercredi 13 décembre 2017

"L'Enfer" de Clouzot

Clouzot a peuplé son Enfer de quelques jolies créatures comme cette jeune femme sexy.
Peut-être est-ce parce que j'ai visionné le documentaire sur L'Enfer et le film de Visconti à quelques jours de distance, à moins que ce ne soit dû à l'attitude équivoque des deux personnages ou au fait que tous deux portent un costume de matelot, mais la vue de ce cliché me fait penser au Tadzio de La Mort à Venise.
Sujet d'étude : du rôle ambigu du costume marin au cinéma et dans la littérature.